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Orfeo Dolente (1616)

Soirée mémorable au Temple de la Madeleine à Genève.
Résurrection de l’œuvre dans son intégralité et application des principes d’instrumentation et improvisation d’Agostino Agazzari (Del sonare sopra’l basso con tutti li stromenti e dell’uso nel concerto, 1607).
 
Leonardo Garcia Alarcon. 16 mai 2012

Le Projet

L’Orfeo est un projet de reconstruction de l'opéra dans son integralité (chœurs, instruments notés dans l'imprimée, effectif complet des personnages...) basé sur les sources et les traités de son temps.
Les interventions instrumentales ainsi que les symphonies employés au cours de l'opéra ont été reconstruites selon les règles du contrepoint et les traités de diminutions de l’époque, notamment le traité de Agostino Agazzari (Del sonare sopra’l basso con tutti li stromenti e dell’uso nel concerto, 1607).

Certains instruments indiqués en partition (flûtes, harpe) ont été insérés et leur partie a été reconstitué selon les indications et la pratique historique d'utilisation de ces instruments. Un orchestre, sur le modèle de celle indiquée par Monteverdi pour son Orfeo (1609), a été reconstitué.

L'Opéra

L’opéra, composé en 1616, a été présenté pour la première fois le jour du carnaval au Palais de Ugo Rinaldi à Florence comme un série d'intermezzi entre les cinq actes de l’Aminta de Torquato Tasso.
Le début du 17e siècle est la période où le théâtre musical prend sa forme et sa structure grâce à la Camerata Bardi, cénacle d’intellectuels et de musiciens qui se retrouvaient dans le salon de Giovanni de’ Bardi, à Florence. La Camerata aspirait à la renaissance de la culture classique et du théâtre grec, où le son, le rythme et le sens de la parole étaient l’essence de la musique. Le contrepoint est abandonné en faveur de l’harmonie, ce qui permet à la parole d’être clairement déclamée. Le recitar cantando est né ainsi.
C’est dans cet esprit culturel que l’Orfeo Dolente de Domenico Belli voit le jour : sa structure en intermezzi, le chœur entrant sur sa propre musique qu’il réitérera, et la déclamation du texte (le recitar cantando) sont tous des éléments inspirés de la tradition classique. Musicalement, le langage des intervalles harmoniques exprime les émotions du texte: l’utilisation des dissonances et des chromatismes qui expriment les souffrances d’Orfeo dans l’opéra en est un exemple frappant.

Distribution de la première - le 15 mai 2012

Orfeo, baryton

Plutone, basse

Calliope, mezzo-soprano

Chœur de bergers à 6 voix

Trois Grâces, trois sopranos

Nymphes, deux sopranos, alto, baryton

Orchestre de cordes, cornets, sacqueboutes, flûtes, dulcianes

Basse continue à deux orgues, 2 clavecins, théorbes, harpe, lirone, violes de gambes, violoncelle et violone

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